Bonjour,
La vie d’un pêcheur est ponctuée de belles rencontres, je ne parle pas de nos amis à écailles mais bien d’autres passionnés qui nous guident dans notre pèlerinage halieutique. Des Pêcheurs avec un grand P qui nous ont marqué.
La première c’est fait il y a plus de vingt ans sur les berges de la Sorgues d’Aveyron. Il s’appelait Vincent. C’était un artiste de la pêche en sèche en eau rapide qui arrivait, par de magiques mendings aériens, à maintenir sur l’eau sans dragage une sèche dans les contres courant sans même avoir le bas de ligne qui touche l’eau . Je me rappel notamment d’un partie de pêche sur la Dourbie où sous un cagnard cévenol il avait réussi à prendre une truite en plein après midi alors que la rivière semblait morte. Parfois il tenait les branches de la main gauche pour dégager le coup tout en pêchant de la main droite. Il m’a beaucoup appris sur la lecture des postes et la pêche en eau rapide.
La deuxième rencontre ne s’est pas faite au bord de l’eau mais sur le parking derrière un magasin d’article de pêche de Vesoul. Le Sorcier, puisque c’est lui dont il s’agit, Henri BRESSON m’a littéralement bluffé en envoyant sa mouche où il le souhaitait dans un geste d’une fluidité déconcertante. Dommage je n’ai jamais pu l’accompagner au bord de l’eau avant qu’il ne rejoigne la rivière éternelle.
Le troisième c’est Pierre AFFRE, avec qui j’ai eu la chance de tourner une vidéo pour Rapala et faire un voyage dans les jardins de la Reine à Cuba. C’était mon héros dans Histoires naturelles ou dans le livre « Des poissons si grands ». Toujours à l’affût des meilleurs coins de pêche, il a sillonné le monde à la recherche de grands poissons à la mouche. Il a toujours l’art de raconter des histoires de pêche et de nous faire rêver.
Enfin, il y a sept ans j’ai rencontré Serge (Alias Maurice dans le vidéo). Il m’a fait découvrir la rivière à côté de la laquelle j’habite: la Crusnes. Depuis 35 ans qu’il l’a fréquente il m’en a fait découvrir tous les secrets. Il a une qualité que j’ai encore beaucoup de mal à appréhender: la patience! S’il a repéré un truite il va s’assoir tranquillement à côté d’elle et attendre qu’elle regobe avant de lui présenter une de ces friandises savamment élaborée. Certes maintenant on n’est pas toujours d’accord sur les meilleurs coins à pêcher en fonction du moment mais il a encore souvent raison. Il a connu l’âge d’or de la pêche à la mouche avec des centaines de gobages lors d’une éclosion. Il a été l’un des premiers à comprendre qu’une truite morte cela mord beaucoup moins bien qu’une truite vivante! D’abord s’étant fixé une maille à 50 centimètres, il relâche dorénavant toutes ses prises pour qu’elles fassent le bonheur d’autres pêcheurs. Je tenais à vous le présenter, c’est à la fin du film, bon visionnage :
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à bientôt.
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