Yannick Goblog

Bonjour,

la passion née d’un déclic, suffit de pas grand chose parfois.

« Avec le temps cela lui passera. » C’est la phrase bien intentionnée qu’un membre de la famille de ma femme lui a dit pour la rassurer. Grossière erreur car du plus loin que je me souvienne j’ai toujours pêché. En fait mon premier souvenir ce n’est pas le sourire de ma mère ou les gros yeux de mon père mais celui d’un goujon qui tournait en rond dans un sceau blanc. C’est mon grand père maternel qui m’avait initié à ce loisir dévorant, cela aurait pu être cependant n’importe qui de la famille vu que tout le monde pêchait y compris les personnes du sexe féminin. J’avais quatre ans, le regard émerveillé d’un gamin qui découvre quelque chose d’extraordinaire, bien mieux qu’un jouet. Cette petite bête sortie de l’eau au bout d’un fil translucide accrochée à une canne en fibre de verre de trois mètres avait définitivement changé le cours de mon existence. Il en est ainsi de beaucoup de ses pratiquants, la pêche est un loisir qui comme nombre de passions s’illumine par une petite étincelle. Après, la flamme brûle plus ou moins longtemps mais souvent la bougie est assez longue pour éclairer toute une vie. Elle a orienté ma carrière professionnelle, le choix de ma compagne, mes amis, le lieu où j’habite, celui où je prends mes vacances et celui où je passerais ma retraite.

Donc pas de pêche à la mouche cette fois mais un grand moment de bonheur pour le papa que je suis:

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C’était son deuxième, depuis il en a repris un autre presque aussi gros et un sandre, tous deux au poisson nageur.

Il est encore petit pour lancer les steamers à brochet mais un jour…

A bientôt.

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