Bonjour,
Cela faisait plus de 2 ans que je n’avais pas remis les pieds sur les Terres de Narnia. Au départ l’on devait partir à quatre mais les impératifs professionnels de deux d’entre nous les laissèrent en France. C’est donc accompagné de mon frère qui pêche au maximum dix fois dans l’année à la mouche que je suis allé redécouvrir les pays des Balkans avec pour objectif d’atteindre le graal pour l’ombre et de toucher une belle marmo ou un huchon. Après avoir éliminée la Bosnie, trop éloignée, notre dévolu devait se jeter sur la Croatie et la Slovénie, Pays tant décriés pour leur « pêche artificielle ».
Herbe grasse et montagnes de Slovénie
La traversée de l’Allemagne ne se fît pas sans mal car les travaux nombreux obligeaient à ralentir fortement la cadence.
Pêcheur en quête d’eau claire
En Croatie nous somme accueillis par deux hommes en képi qui nous demandent de nous arrêter…je roulait trop vite paraît-il, 67 kms au lieu de 60, pourtant le GPS m’indiquait 90 Kms comme limite de vitesse.
Cela commençait bien, je me suis donc délesté de quelques euros même si la monnaie locale est le Kuna cela ne les dérangeaient nullement ils m’ont même rendu la monnaie en Euro (je soupçonne la douane de les avertir à l’arrivée des touristes!).
A l’hôtel l’on mange copieusement à côté de 2 percheurs slovènes qui sont venu faire l’ouverture du huchon et nous montre la photo de leur prise, un bébé de 75 cm, mais deux d’un mètre ont suivi leur leurres souples de bonne heure le matin.
Une fois la carte prise direction la Kupa pour un après-midi de pêche, une eau claire mais un peu haute, très peu de gobages, 2 ombrets en sèche, une truite de 25 en nymphe pour mon frère et une vingtaine de prise à la nymphe pour moi mais pas plus de 6-7 poissons correctes.
Cela fait plaisir de retrouver les magnifiques couleurs de ces ombres.
Quand aux truites toutes ne sont pas nées dans la rivière.
La brume qui apparait le soir sur la rivière stoppe toute activité même sous l’eau.
Après un bon repas je tombe comme une bûche dans le lit et n’entend pas le déluge qui s’abat dehors. Le matin mon frère est inquiet comme le groupe de pêcheurs français qui loge aussi dans l’hôtel (on apprendra qu’ils avaient pêché avec succès la veille de notre arrivé le parcours où l’on était d’où peut-être notre succès mitigé), on va donc voir la rivière. Horreur, elle a pris au moins 1 mètre et charrie des eaux marrons à ne pas y mettre un raft!
Le groupe accompagné de deux guides (merci Patrick CHABERT et Bruno BEUSSE) nous propose de les suivre sur la Gacka où ils ont fait une pêche honorable la veille. Nous voilà donc repartie pour 1h30 de route au milieux de la terre des Ours (1 millier vivent dans les alentours).
La Gacka, rivière mythique d' »Histoires Naturelles » à l’époque où l’émission passait à une heure de grande écoute, nous accueille sous la pluie, véritable exurgence son niveau ne varie pratiquement pas quelque soit les précipitations.
Même si elle est copieusement alevinés (7 tonnes dans l’année sur les 25 kms de parcours dont 12 en Catch and release), les poissons y sont retords et il faut avoir recours aux bas de ligne longs et fins et au micro-mouches (dénommées micro-M….pour nos pêcheurs français). Du coup la pêche est plaisante dans ce pur chalk-stream aux eaux cristallines très profondes colonisées par les herbiers.
Il y a pour moitié des fario et des arcs mais les secondes sont bien plus visibles mais pas forcément plus faciles à leurrer.
Les contres courants créés par les herbiers contrarient le passage des sèches (les éclosions se faisaient de 12h à 14h) et c’est en nymphe que l’on a eu le plus de succès.
Le soir on décide de rester sur place et de profiter de la bière et du bon vin Croates (à 15°).
Il y en a qui ne sont pas en forme au réveil et mon frère arpentera un peu les rives de la rivière à quatre pattes au milieu de la pampa.
La fatigue se fait sentir et si les touches sont aussi nombreuses que la veille, les casses et les décrochés (surtout pour moi j’aurais du me coucher plus tard!) sont plus nombreux. Les poissons (gros) sont plus ou moins bien conformés mais certaines arc sont si belles que l’on en vient à croire qu’elles sont nées dans la rivière alors que la majorité des fario ont des stigmates de séjours en bassins d’élevage.
Le soir on repart sur la frontière Croate en espérant que l’eau ait baissée, le tenancier est confiant et nous invite à ne pas nous lever trop tôt car les poissons seraient paresseux.
On tient quand-même à prendre le Break-first à 7H30. Bien nous en a pris car la Curak, affluent de la Kupa que l’on a pêché n’a cessé de se troubler au court de la journée. La rivière principale étant encore malheureusement trop haute. C’est encore sous l’eau que les poissons s’activent et mon frère y fera son premier vrai ombre.
Dans un beau trou pas une touche, mon frère remonte plus haut et je décide d’insister en changeant mon bas de ligne et en y accrochant un streamer de 10 cm, au milieu du profond c’est la tape. Cela n’a pas l’air énorme mais suffisamment joli pour remonter le courant de la rivière. Des reflets rouges sur la queue me font penser à un huchon, même de taille modeste il ferait mon bonheur. C’est finalement une magnifique fario qui viendra à l’épuisette.
Le poisson a une grosse tête et une robe gris foncée superbe et le bord de la queue rougeâtre. Surement le plus beau poisson du séjour.
Arrivé 12 heures, les touches s’estompent et c’est dans l’eau brune que je ferrais le dernier ombre. On décide d’aller sur un autre affluent de la grande rivière, la Kupica est réservée à la mouche sèche. Sur cette rivière magnifique et claire, je ferais monté trois ombrets mais l’absence de mouche, le vent soutenu et les milliers de feuille sur l’eau nous font plier bagages. On doit trouver en amont de la première rivière des eaux claires. Donc direction la source, après une montée et 4 kms de descente à 18%, çà tombe mal mon frère a le vertige, on arrive à ce qui semble la source du parcours.
D’un tunnel, surement une conduite forcée, l’eau coule déjà brune. J’essaierais quand même sans succès pendant que mon frangin se remet de ses émotions. Donc retour en fin d’après-midi sur la Kupa et même si l’eau est trop puissante, elle s’éclaircit, on y jettera nos streamers, sur un malentendu on ne sait jamais mais il ne viendra pas. Déjà le dernier jours de pêche du séjour, cet orage de lundi soir aura chamboulé tout notre programme et l’on ne pêchera pas la Sava. C’est donc sur l’Idrijca que se terminera notre séjour.
Très basse contrairement à la Soca impêchable (c’est d’ailleurs curieux comme deux rivières aussi proches peuvent fonctionner différemment), il faudra y ressortir nos long bas de ligne et nous micro-mouches, les anorexiques nous rendront de fière service mais c’est en nymphe que je ferais le plus gros poissons, un chevesne de plus de 50 cm et au gammare que je décrocherais cette marmorata d’une bonne quarantaine de centimètre, je ferais également un ombre, espèce assez rare sur cette rivière.
L’essentiel des prises sera des arc-en-ciel de toutes tailles (10 à 45 cm) vraiment magnifiques et bagarreuses à souhait.
Dans un courant déjà peigné par mon frère je mettrait tout de même deux bébés marmos à l’épuisette et en décrocherait une autre.
Rien à voir avec les bêtes qui hantent ces eaux (n’est-ce pas Vincent…) mais qui du fait de l’eau basse sont restées sous les cailloux ou au plus profond des gours attendant qu’une belle arc tenue en laisse passe à leur portée pour l’engloutir d’un coup de gueule.
Les objectifs ne seront donc pas atteint mais je garde un excellent souvenir de ce séjour d’une part car il m’a permis de passer des moments d’exception avec mon frangin (qui se souviendra du « deer » de Brod Na Kupi, de sa grosse arc et de la poire de Patrick et il n’a jamais été bredouille au cours du séjour), de rencontrer des pêcheurs vraiment sympas et de me donner une putain d’envie d’y retourner….
Un petit résumé en vidéo:
[vimeo]http://vimeo.com/50940546[/vimeo]
A bientôt.
Au fait le réservoir rouvrira ses portes aux pêcheurs à la mouche le 1 novembre comme d’habitude ( http://www.gobages.com/agenda-peche-mouche-663.php) , au plaisir de vous voir au bord de l’eau.
ok merci ^_^
Bonsoir,
merci les gars, Ben je t’appelle pour le broc. güne le moulin c’est de la chinoiserie achetée en groupe par mon club le GPS Moselle. C’est pratiquement le même que le feu taimen mais effectivement avec un moyeu rouge. Tu peux en trouver ici:
http://www.moucheshop.com/moulinet-mouche-x-ellipse,fr,4,XFR.cfm
à +
Ouahh tu t’es éclaté. Tu aurais pu m’amener dans tes bagages.
ça te dit une sortie brochet au streamer prochainement ?
Demain si tu veux j’y vais avec un amis si tu as ce com rapidement…
beau reportage, quelques poissons très sympathiques, dommage que vous n’ayez pas touché une de ces marmos longues comme la jambe…
ça donne effectivement une p#tain d’envie ^_^
si c’est pas indiscret, c’est quoi le modèle du moulin noir avec le moyeu rouge qu’on voit sur plusieurs photos ?
Super reportage Yannick. Quel plaisir de lire et admirer tes photos..
La Gaska à l’air super. Moi qui adore la NAV.
Merci !
Salut yannick ,
ce fut un vrai plaisir de se croiser sur les bords de gacka , je vous que vous avez terminé votre sejour sur les parcours slovenes et que vous vous etes bien amusé .Pour nous la kupa nous a livré quelques beaux moments d’evasion .
Au plaisir de se croiser
Steph