Pétâârree…

 

Bonjour,

C’est fait le printemps est bien installé, le soleil de retour et les températures clémentes sont bien plus agréables pour le pêcheur. Pour les truites il faut profiter d’un nuage ou choisir une bordure à l’ombre. Le fond commence à verdir et les insectes avec.
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Le choix du niveau de l’imitation est primordiale pour décider les truites à prendre. A ce petit jeu l’oreille de lièvre est reine mais encore faut-il trouver le bon dosage dans la collerette: plus ou moins fournie et plus ou moins claire. Attablées dans une coulée les truites n’ont qu’à ouvrir le bec et se déplacent très peu, il faut être précis dans les lancers et éviter que la mouche ne drague. Quand malgré cela, çà ne marche pas, une des solutions est d’humecter la mouche et de la faire draguer sous la surface comme une noyée, le ferrage doit alors être mesuré pour éviter la casse. Les truites ont repris du poil de la bête et ont une patate d’enfer, les luttes sont parfois à l’avantage de l’adversaire mais avec un fil bien solide et un hameçon fort de fer on limite les casses.

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Et la récompense est au rendez-vous comme cette première belle truite prise par mon pote Julien (maintenant papa!), qui en bon gars du Sud-Ouest à lâcher un « Pétâârree… », une fois la bête dans l’épuisette:

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Un poisson de toute beauté:

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Les parties de pêche sont éprouvantes y compris pour le matériel:

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Les poissons se gavent d’insectes et sont ronds comme des ballons de rugby:

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Dans les champs, l’herbe est maintenant bien verte, elle fera du bon foin.

Désolé pour le film, comme j’ai prêté mon ordi, il n’est pas entier, un teaser pour mettre l’eau à la bouche…juste une taffe :

[vimeo]https://vimeo.com/64786975[/vimeo]

Pour la suite faudra patentiez quelques semaines,

A bientôt.

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Like a Broken Man

 

Bonjour,

S’en est fini des éclosions simples où il ne fallait que 1 ou 2 types de mouche pour réussir sa partie de pêche. Avec la montée des températures tout le petit monde de la vie aquatique s’agite, aux Beatis niger se sont adjoins les rodhanis sous toutes les formes: émergentes, subimagos, imagos, spents sans oublier une flopée de nymphes sous l’eau plus des diptères et autres chironomes. Alors quand un poisson est actif et qu’il ne mord pas, on change de mouche pour une plus petite, une plus claire, une plus foncée, une en en cul de canard, une en lièvre… On rallonge la pointe, on diminue le diamètre du nylon, mais rien ni fait la belle ne gobe que ce qu’il y a côté que l’on ne voit pas, alors on s’énerve! Et quand enfin elle prend notre imitation, on lui retire la mouche de la gueule, on décroche ou pire on ouvre l’hameçon qui était trop fin de fer. Bref quand çà va pas, çà va pas! Alors on pourrait se dire que c’est dû à l’épaule douloureuse, à la canne choisie plus molle pour la soulager mais non le stress est contagieux et comme je suis sympa je le refile aux copains comme çà je ne suis pas le seul à enrager contre la machine 😉

Donc, comme Pâques, le bêtisier est avance cette année :

[vimeo]https://vimeo.com/64078673[/vimeo]

A bientôt.

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Soleil et pluie

 

Bonjour,

Dans l’article Gobages , je vous parlais de l’influence de la température sur l’apparition des gobages lors d’une éclosion. La pluie a à peu près le même effet si ce n’est qu’en cas de pluie très intense, il est rare de voir des gobages ou du moins s’il y en a ils sont très difficiles à distinguer du fait de la multitude de ronds dans l’eau. Il faut alors les yeux de vieux pêcheur  à la mouche pour les reconnaitre au milieu des gouttes d’eau ;-). Rien ne vaut une petit pluie fine qui va humidifier l’air et les ailes des éphémères. Elles vont ainsi rester un peu plus longtemps sur l’eau avant de prendre leur envol. Ce qui est pal mal aussi ce sont les giboulées, elles ont pour effet d’alternativement refroidir puis réchauffer l’atmosphère. Il suffit d’un petit rayon de soleil après une pluie intense pour voir apparaitre les petits voiliers. Par contre si l’air est déjà en train de rafraichir comme au coup du soir, une forte pluie n’aura que pour effet de créer une chape de brume au dessus de l’eau, très néfaste pour l’activité des insectes, le soleil déjà couché ne pourra la dissiper et le pêcheur rentrera plus tôt à la maison. Quand le soleil est omniprésent les éclosions ont quand même lieu mais les insectes décollent rapidement, les gobages sont plus violents et les ratés au ferrage nombreux. Souvent les poissons gobeurs sont plus petits mais c’est aussi plus agréable pour le pêcheur…on peut pas tout avoir! Par contre sous la pluie, la truite elle vient doucement:

[vimeo]http://vimeo.com/63666775[/vimeo]

 

A bientôt.

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Happy-Hour

 

Bonjour,

Vous connaissez le requin-baleine et bien avec Cyril on a découvert la truite-dauphin. Elle se gavait de minuscules moucherons alors que de belles éphémères passaient et la laissaient indifférente. Elle a finalement succombé à une nymphe non plombée en oreille de lièvre de Cyril (bravo) avant de retourner à son élément, un sacré poisson que je reprendrais une semaine plus tard cette fois-ci à l’imitation de Beatis mais pas du tout au même endroit (Vive le No-Kill!).

Donc en cas d’éclosion, il faut se méfier car les apparences sont trompeuses et ce n’est qu’en scrutant minutieusement ce qui dérive au fil de l’eau que l’on peut découvrir le repas des truites. Mais alors pour une truite qui ne s’alimente pas, que faire? C’est un peu comme ces dormeuses que l’on rencontre sur les rivières calcaires de l’Est, des poissons apathiques posés au fond qui ne réagissent pas au passage des sèches et encore moins des nymphes. Il faut alors essayer un petit coup de streamer, soit le poisson s’enfuit à toute nageoires soit il se rue sur cet intrus qui vient l’importuné dans sa sieste. A vue, le spectacle est toute façon au rendez-vous. Et puis il y a celles qui se sont installées accoudées au bar parce que c’était l’Happy-Hour, l’heure où les ailes défilent gratuitement, y’a plus qu’à les engloutir à grosse gorgées. Finalement à choisir je crois que c’est celles que je préfère. Maintenant faut pas leur enlever la mousse de la Guiness de la gueule, la gourmandise est un vilain défaut…surtout pour le pêcheur 😉 (mettez la HD c’est plus joli).

[vimeo]https://vimeo.com/63067292[/vimeo]

à bientôt.

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Gobages

 

Bonjour,

Je n’avais pas d’autres titres en tête que le mot « gobages » pour définir cet article. Mot si commun mais aussi si magique dans le monde des pêcheurs à la mouche. Qui n’a jamais rêvé de voir ces petits voiliers descendre au fil de l’eau et se faire engloutir par des becs discrets. Après mal d’année de pratique de pêche à la mouche, cela reste pour moi un moment exceptionnel. Alors comment savoir si les gobages vont être là. A mon avis, les éphémères sont programmées pour émerger tel jour suivant leur stade de développement. Suivant les conditions climatiques, hydrauliques et la température de l’eau le calendrier peut évoluer mais on trouve toujours à peut-près les mêmes mouches qui sortent aux mêmes périodes de l’année et à peut-près à la même heure. Maintenant ce qui va faire que la pêche sera bonne ou mauvaise, c’est le temps que ces petits insectes restent sur l’eau, suffisamment pour se faire croquer, et là rien ne vaut un temps humide et/froid car comme se sont des animaux à sang froid la vitesse de l’émergence va être dictée à la fois par la température de l’eau, celle de l’air et l’humidité ambiante. Le grand beau temps sec c’est ce qu’il y a de pire pour voir des gobages surtout avec la truite qui préfère quand-même l’ombre à la lumière. Çà c’est cependant la généralité et j’étais justement en train de scruter une belle berge abrupte à l’ombre qu’une belle m’a détalé dans les pieds sur la gravière en plein soleil. C’est tout ce qui fait le charme de la pêche à la mouche, beaucoup de certitudes incertaines!

Le reste en image, en deux parties car mon ordi rame, désolé la deuxième n’est pas en HD, trop lourd:

[vimeo]http://vimeo.com/62597757[/vimeo]

[vimeo]http://vimeo.com/62601052[/vimeo]

A bientôt pour de nouveaux gobages.

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La Lune

 

Bonjour,

Dimanche après-midi accompagné de mon fils, je suis allé à la pêche (tiens çà faisait longtemps!) avec Cyrille, un copain de Mrmouche. On a très vite sympathisé. C’est un doux dingue comme nombres d’entre nous qui a poussé sa passion à aller en Nouvelle-Zélande. Il n’a pas fait semblant car il a parcouru  à la fois l’île du sud et l’île du Nord. Mais c’est en me racontant sa rencontre avec une très belle truite gobeuse, il y a quelque jours sur un cours d’eau de sa Région, et comment il était tout tremblant à la vue de cette truite alors qu’il en a vue bien d’autres dans l’hémisphère sud, que je me suis rendu compte qu’il n’était pas forcément nécessaire de voyager très loin pour avoir des émotions et parfois décrocher la lune ou au moins un morceau. Ce qui compte dans la pêche c’est l’émotion que l’on a par exemple en observant un poisson comme celui qu’il a vu, son museau en guise de second quartier:
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=ByLGZYAO_NE[/youtube]

Même s’il ne l’a pas trompée, cela restera un formidable moment de pêche (comme quand mon fils a laissé tombé mon épuisette dans le courant lol!)

Pour en revenir à Dimanche aprem, la partie de pêche a été très sympa même si les conditions espérées n’étaient pas au rendez-vous. C’était la fonte de la neige donc une eau froide et très peu d’activité, un poisson vu calé sur le fond que Cyrille a essayé en sèche puis en nymphe. Il n’a pas bougé d’une nageoire. En remontant la rivière à pieds sur la rive , en bordure j’ai vu bougé quelque chose. Cela n’a pas recommencé ce n’était donc pas le remous d’une algue. Peut-être un rat musqué mais pour en être sûr on est rentré dans l’eau. Effectivement c’était bien un gobage, le seul gobage vu de l’après-midi. Cyrille me laissa la politesse…fallait pas le louper celui-là. Bon après la truite est ressortie de l’épuisette toute seule donc pas de photo. Çà m’apprendra à baisser l’épuisette et avoir la tête dans la lune car j’essayais de décrocher la mouche qui s’était fixée sur mon cordon à lunettes. Heureusement Cyrille a filmé la scène (merci). On n’est pas si pressé de revoir l’été arrivé, finalement le froid ce n’est pas si mal:

[vimeo]http://vimeo.com/62059654#at=0[/vimeo]

Nouvelle du jour, l’ogive prise et remise à l’eau par Cyril (top!), un fish de ouf!!!!!!:

Ogive

A bientôt.

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Quand-même!

 

Bonjour,

Bon, j’ai quand-même réussi à la caresser cette truite. Dommage pas d’images de sa grande sœur, la prochaine fois je vérifierais que l’appareil est bien en mode vidéo avant d’appuyer sur le bouton, lol!

La vidéo est intéressante  pour voir comment maintenir un truite en laisse. L’amener rapidement en surface après le ferrage et la maintenir bridée avec le moins de soie dehors en restant en aval du poisson, ensuite il faut donner le coup d’épuisette dès qu’elle montre le moindre signe de faiblesse…

[vimeo]http://vimeo.com/61975438[/vimeo]

à bientôt.

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BlizZard

 

Bonjour,

non mais c’est quoi ce temps? Un temps à pas mettre un pêcheur dehors, finalement j’aurais peut-être dû rester à la maison:

[vimeo]http://vimeo.com/61638795[/vimeo]

à bientôt.

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Vidéo Montage Beatis niger

 

Bonjour,

L’ouverture en première catégorie approche, tout le monde est dans les starting-blocks. Quand on pense ouverture on pense brune de mars, la fameuse March-Brown. J’ai cru longtemps que c’était ce type d’éphémère qui égermait à cette époque dans les rivières proches de chez moi, mais les brunes de mars sont de grosses mouches que l’on imite sur des hameçons de 14 et même 12. Ici se sont plutôt des insectes de petites tailles dont l’imitation en 16-17 est largement suffisante. Il semblerait qu’il s’agisse de Beatis niger sans pour autant que j’en soit vraiment certain. Qu’à cela ne tienne on peut toujours monter une imitation même si on ne connait pas le nom exacte de l’insecte. Ici j’ai mixé plusieurs ingrédients naturels pour obtenir une éphémère à ailes sombres qui flotte assez bas sur l’eau et qui fera le délice de quelques museaux, du moins je l’espère.

Une de ces éphémères retrouvée ce matin frigorifiée (-5°C au thermomètre), je la croyait morte mais une fois au chaud elle s’est envolé:

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et l’imitation:

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Vous pouvez visionnez le montage de cette petite friandise (désolé,la vidéo est un peu déformée sur la verticale du à la compression du logiciel, mettez la HD c’est plus joli):

[vimeo]http://vimeo.com/60208656[/vimeo]

A bientôt.

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Bas de ligne mouche

 

Bonjour,

Entre deux parties de pêche en réservoir, l’hiver c’est le moment de s’occuper du matériel, notamment de refaire ses bas de ligne. Je suis un partisan du bas de ligne à nœud car je peux construire ou déconstruire le bas de ligne à ma convenance. Un peu trop de vent de face et en deux coups de ciseaux il est toujours possible de le raccourcir quitte à le refaire plus long une fois la partie de pêche terminée. J’utilise en général du maxima pour le bas de ligne mais comme là j’avais à le faire sur ma nouvelle soie six senth de airflo, une soie sans aucune élasticité et à la double numérotation (ici un4/5), celui qui me la vendu m’a conseillé de mettre un bas de ligne assez élastique pour éviter les casses. J’ai donc utilisé du Kamoufil et pour la pêche en nymphe au fil j’ai intercalé mes bouts de fils fluo habituels (dont d’ailleurs du maxima rose). Un peu de colle cyano et de bons ciseaux et c’est parti:

De gauche à droite: du kamoufil 50%, du 40%, du fil vert fluo Berkley 33% (un reste de bobine pour la pêche à la carpe), du maxima rose 27%, du Colorline P&M 24% et enfin du Kamoufil 18%.

Pour le raccord du 50% sur la soie j’utilise le même nœud que pour les soies naturelles: un double nœud à aiguille

les excédents (soie et fil) sont coupés au ras et le nœud est consolidé à la colle.

En général je ne mesure pas les brins de fil qui constituent mon bas de ligne à moins de vouloir une taille totale bien précise.  J’ai coupé le 50% à environ 55 centimètres de la soie avant de fixer le 40% à l’aide d’un nœud baril. Habituellement, je fait  plus de tours avec le fil le plus fin pour équilibrer le nœud:

4 ou  5 pour le fil le plus fin et 3 ou 4 pour le plus gros.

Il faut surtout bien humecter les fils avant de serrer pour éviter qu’ils ne chauffent et tirebouchonnent.

Une fois le nœud serré les excédents viennent se positionner vraiment à angle droit du bas de ligne, cela facilite leur découpe au ras du nœud:

Si le nœud est bien fait pas besoin de colle, il  ne bougera pas sauf pour la pêche des poissons tropicaux car il peut alors frotter sur les coraux.

Pour la longueur du second brin j’ai pris la même que le premier sans prévoir de surplus pour le nœud, il sera donc un tout petit peu plus court que le précédent.

Ensuite j’ai procédé de la même façon pour tous les brins jusqu’au 18% qui est un peu plus long (env. 70 cm), cela permet d’amortir les posés.

Au bout du 18%, mon porte pointe, je réalise une micro-boucle (1 cm tout de même) classique à deux passages en m’aidant de la pointe des ciseaux afin d’ajuster sa longueur:

J’humecte et je la serre en utilisant toujours la pointe des ciseaux.

Une fois la boucle serrée, je coupe le morceau de fil excédentaire et consolide à la colle.

Je tend la boucle avec la pointe de ciseaux pendant le séchage de la colle pour l’aligner avec le nylon:

La colle lisse le nœud et aligne la boucle:

Le bas de ligne est prêt, pour fixer la pointe j’utiliserai un nœud Palomar.

Reste plus qu’à  tester l’ensemble….

à bientôt.

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